J'aurais pu nommer ce passage de mon blog "Faces III", ou alors appeler les deux d'hier "Troubles I et II". Seulement il faut bien changer.
Encore une image magnifique; deux femmes, les seins nus, boivent du vin directement à la bouteille; elles sont allongées sur un lit. Où se trouve l'homme donc ? c'est facile à deviner, derrière la caméra.
Il s'agit de Dirty de Stephen Dwoskin.
Pourquoi un tel titre ? Il y a un regard fasciné sur ces deux femmes, la bouteille de vin sera rapidement ressentie comme un vif symbole de la présence masculine. L'image est traitée pour rappeler le cinéma muet; ces images sensuelles et érotisées au sein de cette matière prennent une puissance toute particulière.
Film sur l'obsession; répétition d'image chargées de désir, au ralentit par moment, inutile de dire que le montage est obsédant...Dwoskin met en scène un fantasme au sein duquel il est absent; un film sur la frustration. Plus le film avance, plus le spectateur quitte cette image imparfaite du muet, mais pourtant définissable, pour se diriger vers une image plus abstraite; un paradoxe, il se rapproche des visages mais ceux ci deviennent flous, obscurs, troubles.
Dwoskin nous dirige vers le saphisme clairement représenté, non ambigu, seul le regard l'est. Un film sur la souffrance en somme.
Je ne vais pas en dire plus. Quelques images, sans commentaires.
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3 commentaires:
Salle obscure, comme dirait Cosmo...
Ce qui signifie ?
Faut le lire vite, à voix haute.
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