Une longue absence, un manque d'envie, c'est la seule raison. Ça revient peu à peu, le cinéma expérimental me guide vers ce blog, pour la simple raison qu'il est impossible d'en parler ailleurs, qu'il s'agisse de mon entourage réel ou virtuel. Je n'en veux à personne bien entendu, mais ces images sont celles qui me représentent le mieux, et c'était l'idée de ce blog au départ, parler de moi par des images qui ne m'appartiennent pas, me les approprier radicalement. Je vais donc essayer de continuer le plus longtemps possible, dans la mesure du soutenable, mon journal intime écrit par d'autres.
Découverte qui pourrait sembler fondamentale, la découverte d'une cinéaste finlandaise à la mise en image troublante; Eija-Liisa Ahtila. Je n'ai pourtant pas le droit de parler de ses films, pour la simple raison que je n'ai que des images, des parties d'un corps découpé... Deux films, Today (1996) est prévu pour être observé en installation de trois projections simultanées,il m'est donc impossible de recevoir l'univers affectif envisagé à la base; Okat, un film de 1 min 30 normalement présenté associé à deux autres films, aussi courts. Vision tronquée donc, mais une main, un œil, un bras, un sein, séparés des autres peuvent renvoyer au corps tout entier, du moins en offrir une qualité discernable. Ces mains sont belles, puissantes, intimes, la cinéaste se livre déchirée et traumatisée, une histoire où tous les personnages, chacun à leur tour, révèlent des parties d'un même discours d'origine traumatique. De l'impossibilité de produire un cinéma autre qu'un cinéma intime, de l'impossibilité de ne pas se raconter au travers des personnages. J'ai bien reçu ces éléments identitaires, un crépuscule éloquent.
Today.Eija-Liisa Ahtila.1996
vendredi 7 novembre 2008
jeudi 1 mai 2008
Absence
mardi 29 avril 2008
Troubles
J'aurais pu nommer ce passage de mon blog "Faces III", ou alors appeler les deux d'hier "Troubles I et II". Seulement il faut bien changer.
Encore une image magnifique; deux femmes, les seins nus, boivent du vin directement à la bouteille; elles sont allongées sur un lit. Où se trouve l'homme donc ? c'est facile à deviner, derrière la caméra.
Il s'agit de Dirty de Stephen Dwoskin.
Pourquoi un tel titre ? Il y a un regard fasciné sur ces deux femmes, la bouteille de vin sera rapidement ressentie comme un vif symbole de la présence masculine. L'image est traitée pour rappeler le cinéma muet; ces images sensuelles et érotisées au sein de cette matière prennent une puissance toute particulière.
Film sur l'obsession; répétition d'image chargées de désir, au ralentit par moment, inutile de dire que le montage est obsédant...Dwoskin met en scène un fantasme au sein duquel il est absent; un film sur la frustration. Plus le film avance, plus le spectateur quitte cette image imparfaite du muet, mais pourtant définissable, pour se diriger vers une image plus abstraite; un paradoxe, il se rapproche des visages mais ceux ci deviennent flous, obscurs, troubles.
Dwoskin nous dirige vers le saphisme clairement représenté, non ambigu, seul le regard l'est. Un film sur la souffrance en somme.
Je ne vais pas en dire plus. Quelques images, sans commentaires.
Encore une image magnifique; deux femmes, les seins nus, boivent du vin directement à la bouteille; elles sont allongées sur un lit. Où se trouve l'homme donc ? c'est facile à deviner, derrière la caméra.
Il s'agit de Dirty de Stephen Dwoskin.
Pourquoi un tel titre ? Il y a un regard fasciné sur ces deux femmes, la bouteille de vin sera rapidement ressentie comme un vif symbole de la présence masculine. L'image est traitée pour rappeler le cinéma muet; ces images sensuelles et érotisées au sein de cette matière prennent une puissance toute particulière.
Film sur l'obsession; répétition d'image chargées de désir, au ralentit par moment, inutile de dire que le montage est obsédant...Dwoskin met en scène un fantasme au sein duquel il est absent; un film sur la frustration. Plus le film avance, plus le spectateur quitte cette image imparfaite du muet, mais pourtant définissable, pour se diriger vers une image plus abstraite; un paradoxe, il se rapproche des visages mais ceux ci deviennent flous, obscurs, troubles.
Dwoskin nous dirige vers le saphisme clairement représenté, non ambigu, seul le regard l'est. Un film sur la souffrance en somme.
Je ne vais pas en dire plus. Quelques images, sans commentaires.
Faces II
Je peux évoquer aussi le grand trip hallucinatoire qu'est The Virgin Sacrifice de J.X Williams.
Même chose, à l'opposé, l'homme n'est pas présent mais son regard obsessionnel déforme et disloque la représentation de la femme. Le film débute par une image et une photographie vulgaire, digne d'un mauvais film X. Cet état se dissout par le regard, pour partir vers l'autre limite de la représentation. Une sublimation des visages mélangée à des images de mort. La mort et la souffrance de qui ? De celui qui regarde bien entendu.
Faces
Celui qui regarde ?
Même chose, à l'opposé, l'homme n'est pas présent mais son regard obsessionnel déforme et disloque la représentation de la femme. Le film débute par une image et une photographie vulgaire, digne d'un mauvais film X. Cet état se dissout par le regard, pour partir vers l'autre limite de la représentation. Une sublimation des visages mélangée à des images de mort. La mort et la souffrance de qui ? De celui qui regarde bien entendu.
Faces
Celui qui regarde ?
Faces
Quelle belle image, une homme déchiré par la vision d'une femme. Littéralement déchiré. Ce visage qui rompt la platitude annoncée pour nous faire sombrer dans une fascinante fiction. Le Femme, toujours là; elle créé le trouble, donc la fiction, l'homme se multiplie, perd contrôle, il devient femme du fait de l'intensité du regard fasciné.
Le regard affecté
Fiction
Encore une histoire d'affect, ce qui rend le cinéma expérimental si beau parfois; c'est un concentré d'affect, une fiction qui se créé uniquement à partir de ce facteur. L'expérimentation du sens. Intense car l'histoire ne nous conte pas l'affect mais l'histoire est l'affect; Que celui ci parte d'un regard sur la femme le rend encore plus cher à mes yeux. La femme n'est pas sublimée pour autant, son impact est rendu par le travail sur l'homme qui se déploie, se déchire, devient une simple figure faire valoir de l'autre, plus absente, la femme. Quelle synthèse de choses que je constate tous les jours. Leurs images nous rendent fous; oui, je ne pense pas être seul.
Je parle de Copyshop de Virgil Widrich.
Le regard affecté
Fiction
Encore une histoire d'affect, ce qui rend le cinéma expérimental si beau parfois; c'est un concentré d'affect, une fiction qui se créé uniquement à partir de ce facteur. L'expérimentation du sens. Intense car l'histoire ne nous conte pas l'affect mais l'histoire est l'affect; Que celui ci parte d'un regard sur la femme le rend encore plus cher à mes yeux. La femme n'est pas sublimée pour autant, son impact est rendu par le travail sur l'homme qui se déploie, se déchire, devient une simple figure faire valoir de l'autre, plus absente, la femme. Quelle synthèse de choses que je constate tous les jours. Leurs images nous rendent fous; oui, je ne pense pas être seul.
Je parle de Copyshop de Virgil Widrich.
lundi 28 avril 2008
Obscurité
Pourquoi créer un blog ? je me pose cette question car ce processus de dévoilement de soi ne me ressemble pas.
Ecrire sur quoi ? Splendor in the face... parler de beauté s'imposera à moi, surement; des beautés qui me font vivre; féminines, filmiques, écrites... je ne sais pas, j'improviserai. Une seule certitude; je ne parlerai pas de moi mais d'affects, parler de moi à travers les objets de ma fascination, des images qui habitent et torturent, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme, voilà le "défi". On peut considérer ça comme vain, je le comprends. Parler de soi par l'intermédiaire de l'esthétique est une manière de mettre en avant notre rapport constant à l'image. Mais cette phrase ne sert à rien car mon blog ne sera pas conceptualisé, de même qu'il n'y aura pas de régularité des textes, ils apparaitrons par une nécessité d'écrire.
Cela pourra se réduire à de simples images parfois.
Je ne parlerai pas de politique. Non pas que ça me désintéresse totalement, mais je dois prendre du plaisir à écrire.
Splendor in the face... c'est bien sur une référence au sublime Splendor in the grass de Elia Kazan. Plus que ça, c'est une référence à le représentation de l'affect douloureux que véhicule le visage de Natalie Wood. La séquence du bain, le passage, l'esthétique affecté; on passe de la douceur à la violence, du chuchotement au cri, du visage innocent et parfait à un corps perturbé, altéré de l'intérieur, déstabilisé et grimaçant de douleur.
Les deux versants de la beauté. Le passage de la dévitalisation à la revitalisation, et vice versa. Ou alors l'impossibilité du passage... Je parlerai surement du cinéma de Verhoeven également. J'en ai besoin.
Tout ça pour dire que rien n'est précisé pour l'instant. Je suis dans le flou, ce dernier est la base de mon blog.
Ecrire sur quoi ? Splendor in the face... parler de beauté s'imposera à moi, surement; des beautés qui me font vivre; féminines, filmiques, écrites... je ne sais pas, j'improviserai. Une seule certitude; je ne parlerai pas de moi mais d'affects, parler de moi à travers les objets de ma fascination, des images qui habitent et torturent, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme, voilà le "défi". On peut considérer ça comme vain, je le comprends. Parler de soi par l'intermédiaire de l'esthétique est une manière de mettre en avant notre rapport constant à l'image. Mais cette phrase ne sert à rien car mon blog ne sera pas conceptualisé, de même qu'il n'y aura pas de régularité des textes, ils apparaitrons par une nécessité d'écrire.
Cela pourra se réduire à de simples images parfois.
Je ne parlerai pas de politique. Non pas que ça me désintéresse totalement, mais je dois prendre du plaisir à écrire.
Splendor in the face... c'est bien sur une référence au sublime Splendor in the grass de Elia Kazan. Plus que ça, c'est une référence à le représentation de l'affect douloureux que véhicule le visage de Natalie Wood. La séquence du bain, le passage, l'esthétique affecté; on passe de la douceur à la violence, du chuchotement au cri, du visage innocent et parfait à un corps perturbé, altéré de l'intérieur, déstabilisé et grimaçant de douleur.
Les deux versants de la beauté. Le passage de la dévitalisation à la revitalisation, et vice versa. Ou alors l'impossibilité du passage... Je parlerai surement du cinéma de Verhoeven également. J'en ai besoin.
Tout ça pour dire que rien n'est précisé pour l'instant. Je suis dans le flou, ce dernier est la base de mon blog.
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