Une longue absence, un manque d'envie, c'est la seule raison. Ça revient peu à peu, le cinéma expérimental me guide vers ce blog, pour la simple raison qu'il est impossible d'en parler ailleurs, qu'il s'agisse de mon entourage réel ou virtuel. Je n'en veux à personne bien entendu, mais ces images sont celles qui me représentent le mieux, et c'était l'idée de ce blog au départ, parler de moi par des images qui ne m'appartiennent pas, me les approprier radicalement. Je vais donc essayer de continuer le plus longtemps possible, dans la mesure du soutenable, mon journal intime écrit par d'autres.
Découverte qui pourrait sembler fondamentale, la découverte d'une cinéaste finlandaise à la mise en image troublante; Eija-Liisa Ahtila. Je n'ai pourtant pas le droit de parler de ses films, pour la simple raison que je n'ai que des images, des parties d'un corps découpé... Deux films, Today (1996) est prévu pour être observé en installation de trois projections simultanées,il m'est donc impossible de recevoir l'univers affectif envisagé à la base; Okat, un film de 1 min 30 normalement présenté associé à deux autres films, aussi courts. Vision tronquée donc, mais une main, un œil, un bras, un sein, séparés des autres peuvent renvoyer au corps tout entier, du moins en offrir une qualité discernable. Ces mains sont belles, puissantes, intimes, la cinéaste se livre déchirée et traumatisée, une histoire où tous les personnages, chacun à leur tour, révèlent des parties d'un même discours d'origine traumatique. De l'impossibilité de produire un cinéma autre qu'un cinéma intime, de l'impossibilité de ne pas se raconter au travers des personnages. J'ai bien reçu ces éléments identitaires, un crépuscule éloquent.
Today.Eija-Liisa Ahtila.1996
vendredi 7 novembre 2008
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